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Capellia mardi 8 février.

 

Katyn à 18 heure


 


 

Le but d’un film sur Katyn n’est pas de faire toute la vérité sur ce qui s’est passé puisque cet épisode est désormais un fait historique et politique reconnu, mais plutôt de relater la destinée tragique de ceux qui l’ont vécu.

Katyn montre la vérité dans ce qu’elle a de plus brutal et dont les protagonistes ne sont pas seulement les officiers assassinés mais aussi les femmes qui les attendent, jour après jour, heure après heure, dans un doute atroce. Loyales et inébranlables, persuadées qu’elles verront revenir leurs hommes.

Depuis la découverte des charniers par les Allemands en 1943, puis les recherches faites par les Polonais notamment dans les années 90, et malgré l’ouverture partielle des archives, nous en savons encore trop peu sur les crimes qui ont été commis à Katyn en avril et mai 1940 sur ordre de Staline et du Politburo.

Pendant des années, nous étions convaincus que notre père reviendrait. Le nom de Wajda figurait bien sur la liste de Katyn, mais il s’agissait d’un certain Karol.

Presque jusqu’à la fin de sa vie, ma mère a cru que son mari, mon père Jakub Wajda, combattant de la Grande Guerre, de la guerre polono-bolchévique, des insurrections de Silésie et de la campagne de septembre 1939, récipiendaire de la Croix d’Argent et de l’Ordre de Virtuti Militari (la plus haute décoration militaire polonaise) décerné à titre posthume, allait revenir.

Cependant, je ne souhaite pas que mon film soit la recherche d’une simple vérité personnelle ou un cierge allumé sur la tombe du capitaine Jakub Wajda. Je veux qu’il soit le récit du drame et des souffrances subis par de multiples familles, victimes de Staline et du silence qu’il parvint à imposer à ses alliés d’alors : la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.

Je sais que la jeune génération se détourne volontairement du passé. Accaparée par les problèmes courants, elle oublie les noms et les dates. Mais, qu’on le veuille ou non, c’est l’histoire de notre patrie, dont les doutes et les peurs peuvent ressurgir à tout moment et être utilisés à chaque opportunité politique.

Il n’y a pas très longtemps, à la télévision, un lycéen interrogé sur ce qu’évoquait pour lui le 17 septembre 1939 (date d’entrée de l’armée soviétique en Pologne), a répondu : un jour férié. Peut-être que, grâce à ce film, quand on questionnera le jeune homme à propos de Katyn, il pourra dire un peu plus que « c’est le nom d’une petite ville près de Smolensk ».  Andzrej Wajda

 

 

Né en 1926, Andrzej Wajda a étudié à l’Académie des Beaux Arts de Cracovie puis à l’École Supérieure de Cinématographie de Lódz.

Il réalise des films depuis 1954, a été directeur du théâtre de Cracovie (1962-98), directeur général du théâtre Powszechny de Varsovie (1989-90), membre honorifique de l’Union des Artistes et Designers Polonais (1977), président de l’Association des Cinéastes Polonais (1978- 83), nommé par Lech Walesa au Comité de Citoyen auprès de « Solidarnosc » (1981-89), sénateur de la République de Pologne (1989-91), président du Conseil de la Culture (1992-94) et fondateur du Centre d’Art et de Culture Japonais de Cracovie (1994).

Docteur honoris causa : Université de Washington (1981), Université de Bologne (1988), Université Jagellonne de Cracovie (1989), Université de Lyon (1995), Université Libre de Bruxelles (1995), Université de Gdańsk (2004), Université de Varsovie (2005), membre de l’Institut de France (1997).

 

Synopsis

 

 

KATYN est avant tout un film sur la lutte incessante pour la mémoire et la vérité. C’est aussi un règlement de compte sans compromis avec le mensonge qui a forcé la Pologne populaire à oublier ses héros.

Anna, la femme d’un capitaine d’un régiment des Uhlans, attend le retour de son mari. Elle ne peut se résoudre à l’idée qu’il ait été assassiné par les Russes.

En avril 1943, l’épouse d’un général apprend la mort de son mari quand les Allemands découvrent l’existence de charniers dans la forêt de Katyn contenant des milliers d’officiers polonais.
Silence et mensonges brisent le cœur d’Agnieszka, la sœur d’un pilote qui a connu le même sort.

Quel sens les mots Patrie et Liberté ont-ils dans un Etat polonais d’après-guerre tombé sous la dépendance de l’Union Soviétique ?

 

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